CSO du CCE





Allez on se motive !



Une main, la mienne tien donc ! s'abat brusquement sur mon réveil et l'envoie voler à travers la pièce, atterrissant sur mon chat qui miaule et feule sur l'OVNI qui la réveiller. Ce réveil ... que j'ai eu l'intelligence d'allumer le jour, du concours ... Youpi, voilà une action pour le moins formidable et exceptionnelle de ta part Onyx ! Je regarde la lointaine heure du réveil qui se reflète sur la parquet de ma chambre et sourit quand je vois que j'ai largement le temps. Je passe quelques minutes à repenser à la veille, je suis dernière des partants qui on participe mais satisfaite puisque ça ne m'étonne pas, je suis une partante de dernière minute qui mise tout sur le cross, seule discipline ou j'ai eu le temps de m'entraîner ! Bon, c'est pas tout ça, mais il faut quand même que je me lève ... Si j'ai pris de l'avance c'est pas pour rien !!! Je me lève donc tranquillement, sereine et marche jusqu'à ma salle de bain, veillant bien de ne pas réveiller ma colocataire qui flemasse ... Elle a pas concours ELLE ! Et tend lleeeeenttttteeeeemmmmmeeeeenntt la main vers ma brosse à cheveux, usant toute la conscience que j'ai après avoir bien dormi pour démêler mes cheveux châtains qui forment une sorte de boule opaque et ébouriffée de masse chevelue. Une fois les cheveux bien soignés, je les entourent d'une résille noire qui me permettra, aussi bien d'être jolie, que de protéger mes cheveux durant le pansage. Ayant le temps de me changer seulement une fois le pansage terminé, pour ne pas salir mes vêtements, j'embarque toutes mes affaires : veste, polo FFE, pantalon blanc impec' de chez impec', bottes cirées, gants blancs ... dans un grand grand sac IKEA bleu roi, très très moche. Et m'habille tout aussi mochement avec un vieux pantalon crade, un T-shirt de sport, des boots et des chaussettes ... Je prends mon sac, une pomme, me brosse les dents et hop, c'est parti les kikis !



OH MY GOD !

J'arrive donc, enfin, à l'écurie, après mettre pris une bonne averse sur la tête. Etant trempée comme une moule sur un rocher au milieu de l'eau, j'avais utilisé mon sac IKEA retourné sur ma tête, veillant à ne pas faire tomber mes affaires, pour me protéger de la pluie qui mouille. J'avais failli plusieurs fois faire tomber mes affaires dans la boue, maisc'estpasgrave ! Je m'abrite finalement dans l'écurie, m’ébrouant à la manière d'un chien dans l'écurie qui était très ... silencieuse, tout mes camarades de l'écurie étant partis ... Ah ben non tiens ! Qui est donc cette tête qui dépasse, mais c'est Jenifaël, elle passe juste avant moins, ben c'est bon alors, je suis pas esseulée ! Good Boy me voit approcher de quelques pas et me renifle, je le caressa distraitement et sourit, heureuse d'être ici, tout compte fait, malgré que c'est difficile de se lever tôt un dimanche ... J'arriva donc un peu plus loin au box de ma toute douce, ma toute belle qui était comme qui dirait ... explosive par ce doux matin pluvieux ! Elle trébuchait constamment, distraite comme jamais, se cognant et hennissant ... Sans méchanceté aucune, mais avec une agitation et une inconscience qui faisait peur, très très peur par jour de concours !

J'entre donc dans le box d'Athena, sur mes gardes, comme un chat ninja tortue. Je me déplace de côté esquivant le coup de tête qu'elle a bien failli me donner en relevant la tête de la paille. Attention, elle se camoufle ! Elle plonge la tête dans la paille ! En ressort avec quelques brins d'herbe ! C'est une ruse ranger, repli toi ! Repli toi ! Je me replis donc, évitant un nouveau coup de tête. Claque des doigts, siffle, tente de capter son attention, le temps de lui enfiler un licol pour pouvoir procéder au pansage quand même ! Hop ! C'est bon, le licol est passé ! Je m'astreint donc à la tache qui m’incombe et va chercher mes affaires de pansage au casier. Je réfléchis d'abord par quoi je vais donc commencer. Je ne saurais le dire car la toute belle ressemble non plus à un cheval mais à un ballot de paille à pattes !

Je me décide donc pour un bouchon, je sais ce n'est pas ce que veut l'habitude, mais devant l'état de sa robe, il valait mieux que j'éjecte toute cette vilaine paille avant de commencer à désincruster la poussière ! Je brosse par des cercles circulaires pour dégager la paille, elle ne frémit même pas, presque entièrement recouverte de paille et de foin en tout genre. Elle tourne seulement la tête vers moi, observant avec distraction la tâche qui m'occupe. J'ai eu raison de ne vouloir faire les pions qu'au dernier moment, car sa crinière est pleine d'herbe sèche. Je n'ose imaginer la catastrophe à laquelle j'ai échappée ! J'entreprends donc de démêler avec soin la crinière de la jument, enlevant les brins de paille qui la parsèment. Avant de passer au pions, chose que je ferais au dernier moment pour ne pas "l'irriter", j'attrape mon étrille et la brosse longuement par des cercles, appuyant bien fort sur les endroits charnus pour la masser par la même occasion. Je prends alors mon éponge et part la mouiller au robinet, l'essorant bien pour ne pas trop tremper la jument, mais juste la lustrer. Je reviens donc au box, armée de mon éponge et la passe doucement sur sa tête pendant qu'Athena, trop occupée pour me regarder faire, fait un duel du regard avec un moineau. Je la passe ensuite sur sa robe, ignorant les frissons de la jument car je vais la couvrir après et bien sur les membres. Je lui passe sa chemise d'été noire bordée de jaune et passe ensuite au pions, car finalement, je verrais les sabots plus tard, pas envie de me faire écraser. Je pars alors à la recherche d'un tabouret pour être à l'aise, mais impossible de mettre la main dessus ! J'opte finalement pour ma boite de pansage, assez solide ? On verras ...
J'ai bien vu effectivement, au moment où je me suis casser la gueule dans la paille, un pied enfoncé dans la boîte ! C'est ça marre toi, marre toi donc Athena, on verras bien qui riras le dernier ! Je remontes, j'avais bien heureusement fini les pions, en nombre impair sur l'encolure, biens faits pour une fois ! Non contente de l'aspect de la robe d'Athena qui reste peu luisante, je reviens avec mes nouveaux produits d’entretiens, aux herbes. Ceux d'avant étant absolument et parfaitement chimiques. Je met quelques gouttes d'infusion de romarin (ça marche pour les chevaux aussi, oui oui, parfaitement !) au creux de ma main et me met à masser du bout des doigts les courbes douces de ma jument, passant sur ses reins parfaitement dessinés, sur ses membres secs et longs et enfin sur sa belle petite tête si typée. Tout sauf les sabots étant fait, je passe à la torture et prends son premier antérieur dans la main, armée d'un cure pieds. Je gratte-gratte les sabots et enlève les cailloux coincés entre la sol et le fer et esquive le coup de genoux que ma belle me lance. Opération effectuée pour les quatre sabots, ayant évité de peu de me faire éborgner, je pars chercher la graisse. Je prends la longe et attache ma belle princesse en dehors de son box pour pouvoir passer au graissage. J'ai opté pour une graisse noire qui nourrit les sabots et les faits luire, ce qui peu aussi donné un peu de classe à ma beauté. Je me poste sur le côté de ses sabots et la tâche commence ! Le pinceau à la main, je repasse chaque sabots de graisse et tache avec difficulté d'éviter l'écrasement des doigts de pieds. J'ai enfin fini et il faut dire qu'elle a franchement belle allure, les oreilles délicatement incurvées vers le centre et une musculature qui se devine avec aisance.

Je passe alors à l'harnachement qui se déroule sans incident notable. J'ai opté pour une muserolle croisée noire avec strass dorés et embouchure simple bien que avec une martingale et un collier de chasse. Je place ensuite ma selle noire de CSO par dessus un tapis jaune (j'aime l'originalité !) et pose les protections, toutes aussi jaunes sur les membres fins de ma jument. Je prends garde cependant à lui laisser un couvre reins parce que c'est pas qu'il fait froid dehors, mais quand même ! Et pars me changer aux vestiaires.



Allez, on se bouge !



J'arrive au manège, les mains fourrées dans mon anorak enfilé à la va vite par dessus ma veste de concours. J'ai bien fait de venir en avance ce matin ! En effet, personne sur la piste, quelques traces de pas, mais rien de plus. En tout cas rien qui pourrais me faire tomber. C'est donc que je me suis emmêlé les pinceaux en regardant ce bel oxer de taille pour le moins impressionnante ? Ben tiens, c'est effectivement ça ! Athena détint sur moi, SOS, venez me sauvez !!! Je me relève et enlève le sable brun sur mon pantalon blanc. Heureusement, rien n'est taché et le pantalon reste impec'. Je regarde un peu les alentours, voir si quelqu'un aurait été témoin de mon déshonneur ... Personne, heureusement ! Je commence donc ma reconnaissance, j'arrive devant le premier obstacle, un vertical qui m'arrive à la taille, certainement 60cm, c'est un petit club 2 en fait. Athena n'auras donc aucun problème avec la hauteur des obstacles, c'est rassurant ! Parcourant rapidement l’ensemble du parcours, je voit donc bien que ce n'est pas sur la hauteur que les organisateurs ont misé pour qu'on fasse des barres, mais sur la difficulté du tracé qui est comment dire ... sinueux ... Je me dirige d'un pas ample, comptant les foulées entre les deux obstacles du double. Je passe devant le trois, un vertical sur lequel il faudra que je retienne Athena pour ne pas faire de barres. Je passe devant le second double, les foulées sont un peu courtes, mais pas impossibles. Soudain me vient à l'idée une option qui me feras gagner du temps, ou bien tout perdre. Quand bien même, c'est une bonne idée, que tout cavalier voulant la victoire pourrait prendre si il a un brin de folie, comme moi en fait ... Je décide donc de tourner très court, tout de suite après le double pour prendre de travers l'obstacle 5, en bien encadrant ma jument et ensuite rejoindre la piste pour arriver sur le 6 que je peut prendre en 7 foulées voir 6 mais bon, rien n'est certain. Ensuite, mon parcours seras fini. Je sourit, frappe dans mes mains contente de mon idée et file rejoindre Athena qui m'attend pour la détente, me remémorant sur le chemin le parcours plusieurs fois de suite.

J'arrive enfin près d'Athena devant la carrière dessalée, le reste de l’environnement complètement enneigé, met le pied à l'étrier et dépose mon derrière avec grâce dans la selle de saut achetée pour l'occasion. Je presse légèrement mes mollets sur les flancs brun moelleux de ma jument et la passe au pas, rênes longues. Je remonte légèrement sur mes rênes, presse mes mollets pour la mettre au trot, la mettant en place, sur des cercles assez courts, changeant d'incurvation, d'amplitude et d'attitude assez rapidement, en alternant trot rassemblé, trot allongé, de travail, extension d'encolure, mise en place, cercle de 20 mètres, de 10 mètres, à droite à gauche ... Je passe ensuite au galop, léger comme toujours, exécutant le même exercice dans le but de l'assouplir et de l'équilibrer.
Vient le moment de commencer à sauter, je place mes jambes contre son flanc, l'incurve légèrement à gauche et la passe au galop. Elle se précipite un peu, distraite par un coup de vent et je la recale alors en la remettant en place, la forçant à hisser son dos et à se maintenir. Je la met sur un cercle au galop, fixant mon regard vers le petit vertical de 50 cm mit en place pour l'échauffement. J'incline naturellement mes épaules dans sa direction et Athena se dirige alors vers celui ci, bien axée, dans un bon galop rythmée. Elle remonte son encolure, fixe l'obstacle, les oreilles en avant et arrive ensuite sur celui ci, prenant sa battue d'appel pendant que en équilibre sur son dos, je ne bouge plus, les mains en avant. Elle saute très largement au dessus de l'obstacle et se réceptionne avec beauté, s'ébrouant quelques mètres plus loin. Je la repasse au trot, très concentrée et repasse au galop, allant cette fois ci vers un oxer de 65 cm pour clore ma détente si elle le réussi bien. Je prépare mon saut, me met en équilibre, attend la saut. Il n'arrive pas, et je me retrouve par terre, ayant vidé les étriers. Athena a été distraite par un papillon, merde ! Ça n'annonce rien de bon ! Je siffle, elle arrive, visiblement penaude mais pas tant que ça ! Je remet le pied à l'étrier, me remet illico au trot, puis au galop et revient vers l'obstacle. J'arrive à quelques mètres de l'obstacle et elle commence alors à ralentir, je met des jambes et elle ralentit encore. Je fait alors ce que je déteste faire, je lui file un petit coup de cravache derrière la jambe pour la lancer en avant. Elle accélère et passe l'oxer en l'engloutissant littéralement. Joli saut mais trop brusqué, je décide d'enchaîner les deux obstacles pour pouvoir rester sur une bonne note. J'aborde le vertical dans un galop ample, je l'encadre bien et met des jambes une foulée avant l'obstacle, sans précipitation. Elle saute allègrement, je fixe le prochaine obstacle, et se réceptionne magnifiquement bien. Je ne perd pas une seconde et oriente mes épaules vers le second obstacle, l'oxer de ma chute. Je tourne court, la met face à l'obstacle que j'ai décidé d'aborder de biais pour voir si elle est à même de sauter ce numéro 5. Je l'encadre bien, dans mon couloir de rênes et de jambes, je presse mes mollets contre son flanc quelques secondes avant le saut, elle allonge son galop, saute magnifiquement bien, légère et vive. Athena se réceptionne avec élégance et repasse au trot sous mes ordres, je laisse alors les rênes longues et la flatte, la marchant au trot puis au pas quelques instants avant d'entendre retentir la sonnerie et une voix gutturale annonçant :

"Maintenant, les derniers candidats : Athena's Gift, une marwari pur souche dans la fleur de l'âge, et Onyx L. Racing, nouvelle monitrice à l'essai, voyons ce qu'elles nous réservent !"

Je sourit et part au pas vers le manège, rassemblant mes rênes en passant devant quelques arbres enneigés. J'entre dans le manège, au pas, regardant les obstacles que j'ai vu tout à l'heure d'un oeil neuf sur ma belle masse de muscles de 500 kilos.



I believe I can fly !



J'entre dans le manège au pas, allant droit vers le jury, tachant de ne rien laisser paraître de mon stress après ma chute pour ne pas qu'Athena s'inquiète. Je la flatte du bout des doigts, jouant avec quelques mèches de crins entre mes doigts. Je regarde le jury et énonce à haute voix, tachant de ne pas manquer un seul mot de ce que je dois dire :

" Onyx Racing sur Athena's Gift."

Je me redresse dans ma selle, met Athena au trot et effleurant ses flancs, je la trotte en cercle, attendant que la sonnerie retentissent. Driiiiiinnng !!! Je la passe au galop, soufflant en grand coup avant de placer mes aides et de galoper sur un cercle, le regard fixé sur le premier obstacle, le vertical de 60cm. Elle galope avec légèreté et dynamisme mais sans précipitation, parfait. Je tourne vers l'obstacle, me mettant dans son axe, parfaitement au centre, le regard au loin, faisant attention à mes genoux, mes jambes qui doivent rester en place et mon dos qui ne doit pas s'arrondir. J'arrive à quelques foulées, je me met en équilibre et pense que ce qui va suivre ne dureras moins de deux minutes, deux minutes d'extase et d'adrénaline. Je fixe mon regard au loin, sans à peine le saut tant Athena reste parfaite, planer, réception. Je regarde directement le double qui suis, je tourne mes épaules, remet des jambes pour maintenir le galop durant le virage, j'arrive face au double, réduit un peu l'amplitude, 1, 2, 3, équilibre, regard au loin, planer, réception. Léger et fluide comme je les aime ! Je continue à fixer au loin, retenant un peu Athena avant le second obstacle : un oxer qu'il faut prendre un peu tôt pour ne pas faire de barres. 1 foulé, 2, elle prend son appel, se propulse, moi en équilibre sur son dos, union parfaite de deux âmes, elle retrousse ses antérieurs, frôle la barre de ses postérieurs. Se réceptionne en douceur, la barre vibre, ne tombe pas, ses sabots battent le sable en direction du numéro 3 que je regard au loin. Je souris, le coeur gonflé de joie. Elle s'élance dans un arc de cercle parfait au dessus de l'obstacle durant lequel je fixe mon regard sur le prochain obstacle, premier du double. Je reste sur la piste, attendant le bon moment pour tourner bien face au double. C'est l'endroit qu'il faut que je réussisse parfaitement si je veut pouvoir prendre mon option. Je tourne les épaules et ma jument, ma jambe extérieure la maintenant bien droite. Je fixe le double, m'approche, referme mes jambes quand je sent que ma jument ralentit un peu, claque ma langue sur mon palais, ce qui a pour effet de donner un coup de fouet à Athena qui pointe ses oreilles vers le vertical et accélère juste comme il faut, elle prend son appel au bon moment, se propulse et plane avant de se réceptionner, de faire une foulée, de ressauter par dessus l'oxer pendant que je fixe le numéro 5, inclinant déjà mes épaules vers lui pour tourner dès la réception. Je tourne, regarde l'obstacle s'avancer vers nous à toutes, vitesse, je me rassoit un quart de seconde dans ma selle pour rééquilibrer Athena, l'encadrant encore plus fermement qu'auparavant pour ne pas qu'elle dérobe sur cet obstacle, je me met en équilibre, sans précipitation. Fixe le lointain, Athena saute haut, très haut pour ne pas commettre de fautes, comme voulant me faire plaisir. Je souris, la gorge nouée par l'émotion, elle se réceptionne après un moment qui me parait être une éternité de joie. La course recommence après ce bref moment de joie pure. Je regarde le numéro 6, m'oriente, oriente ma jument, ralentit un peu, remet de l'impulsion 2 foulées avant l'obstacle, en resserrant mes mollets. Je me met en équilibre, tachant de gêner le moins possible ma jument qui saute cet oxer de 80 cm avec une puissance incroyable pour sa taille, elle ne fait pas de fautes, ni d'antérieurs, ni de postérieurs. Je lâche les rênes et part au grand galop vers l'arrivée, Athena accélérant, donnant un petit coup de cul pour manifester sa joie et repassant une fois l'arrivée passée, lentement au trot puis au pas. Je la flatte bien fort sur l'encolure, lui ébouriffant le toupet et caressant ses oreilles avec tendresse. Ma belle ma vraiment tout donné sur ce parcours. Même si je perds, je serais la plus heureuse de toutes, car elle ma fait une magnifique preuve de son amour. Je souris et quitte la carrière au pas, rênes longues, couchée sur l'encolure de ma jument que je caresse avec amour.




Ouf, c'est passé !



Je flatte ma jument, la marchant au pas dans les allées boisées du domaine, croisant des palefreniers qui rentrent des chevaux ou font les boxs. Ca doit être l'effet "adrénaline", mais je suis tellement contente que je salue tout le monde avec joie. On doit me prendre pour une folle heureuse, mais je m'en fout ! Athena et moi, on s'est fait plaisir, c'est l'essentiel ! Je décide de la marcher quelques minutes durant une courte balade pour la laisser souffler. Je la laisse brouter quelques brins d'herbes par ci par là, ou bien suivre les papillons sur quelques mètres, tout en veillant à sa santé bien sûr, lui évitant de se foutre dans un ravin par exemple ! Je souris, la caresse distraitement et profite du brin de soleil qui perce à travers les nuages, malgré le froid glacial de l'hiver. Je revient ensuite sur mes pas, l'arrête devant l'écurie, met pieds à terre. L'oblige à rester à l'arrêt, malgré son impatience de rentrer au box. Je la dessangle, ramenant la sangle sur la selle et remontant les étriers. Je glisse les rênes par dessus l'encolure et la grattouille brièvement aux ars, histoire de la récompenser de sa patience.Elle ronfle de plaisir et me suis au box. J'attend qu'elle entre pour ne pas me faire bousculer. Ce qu'elle manque de faire bien évidemment ! Je souris, la desselle rapidement, enlève sa bride, vérifie ses sabots rapidement. Ne notant aucun caillou ni rien, je lui passe rapidement un licol, décidant de ne pas la doucher à cause du froid, je l'amène au pré, vêtue d'une couverture polaire noire et jaune. Je me fait bousculer sur tout le trajet menant au pré et soupire faussement lasse de sa maladresse qui m’attendrie. Je la lâche alors au pré après un dernier bisou sur le bout du nez, qu'elle apprécie autant que moi.

© Never-Utopia

(notation de Lly*)