Le commencement de la fin ~ prologue

Je suis en tête, je gagne, je suis donc la meilleure... Driiing! Driiing!

Je me réveille en sursaut, me relevant d'un coup. J'ai vraiment fait un rêve bizarre! Je n'arrêtait pas de dire que je suis la meilleure... un rêve narcissique. Depuis quand suis-je comme ça? A vrai dire je ne sais pas. Mon regard se tourna vers Klaam', encore endormie. Ah si en fait je sais: j'ai bien changé depuis que je la connais! Et cette rivalité entre nous sur le concours de CCE n'a fait qu'empirer les choses... Empirer? Peut-être pas! Finalement je m'affirme mieux et des gens comme Klaamka Harjy ne pourront pas faire ce qu'ils veulent de moi! Fini la gentille Ewa, la petite rouquine aux yeux bleus innocente, voici la nouvelle moi! Je souris, heureuse de ce qui m'arrive. Je bat Klaam' avec pas mal de points d'avance et je me sens super confiante pour le cross. On s'est pas mal entraîné Isaho et moi à régler certains défauts, notamment avec les contrebas... Il ne me faut pas de mauvaises surprises... Passons cette vision pessimiste, aujourd'hui tout est positif! Youpi! Je sors de mon lit, plus motivée que jamais. Je jette un coup d'oeil à Klaam' et remarqua des larmes qui coulaient le long de ses joues... Serait-elle à ce point désespérée de perdre? Ou alors étais-ce autre chose..? Je la pris soudain en compassion... Mais l'épreuve de cross qui approchait me revint à l'esprit. Klaam' reste mon adversaire jusqu'à la fin de la journée!

Après un passage rapide dans la salle de bain (pas besoin de se faire belle pour le cross, discipline où l'on ressort généralement plein de boue), je prends mon petit-déjeuner dans la cuisine. Un jus de fruit et quelques toasts confiture, cela me suffit. De retour dans la salle de bain pour me brosser les dents, je croise Klaam'. Ses yeux étaient gonflés et encore rougit.

- Ca ne va pas? lui dis-je avec compassion.

La brune me lança un regard me disant clairement qu'elle ne voulait pas avoir affaire à moi. Bon tant pis, mais j'ai pas envie d'aller plus loin. Ce serait tellement bête de gâcher ma positive attitude dans une embrouille avec ma colocataire! Je me brossa donc les dents, tandis que Klaam' se toilettait. Je fit vite parce qu'elle voulait la douche. Je lui lança bonne chance avant qu'elle ne s'enferme à double tour. Avant de sortir, je prends mon protège dos, ma cravache et mon indispensable bombe. Voilà, j'ai tout! Je sors du gîte.

La neige avait fondu avec le soleil qui nous accompagnerait jusqu'à la fin de la journée je le sens. Bon il fait encore un peu froid mais il n'y a pas l'air d'avoir de vent. Je marche d'un pas assuré vers les écuries de dressage.

No stress ! ~ préparation

Je franchi la porte des écuries de dressage, toujours d'un pas assuré. Je fit encore quelques pas pour arriver au troisième boxe, celui du fameux Isaho. Je l'appelle d'un claquement de langue. L'andalou leva sa tête de son abreuvoir et me regarda, la bouche encore dégoulinante, d'un air de dire "tu me gênes tu sais?". Bon, aujourd'hui encore, Isaho n'est pas motivé ! D'un côté, est-ce que ça change de d'habitude? Non mais bon, j'aurais aimé qu'aujourd'hui il fasse une petite exception à son habitude... Sa mauvaise humeur n'a pas déteinte sur moi et d'un grand sourire, je lui annonce :

- On se bouge pépère, c'est le dernier jour du CCE et après, c'est repos !

Le cheval noir soupira mais me laissa passer lorsque j'ouvrit la porte du boxe. Je le caressa à l'encolure puis en profita pour lui faire un petit massage au garrot. L'andalou ne résista pas et pris le temps d'apprécier ce massage à cet endroit sensible pour lui. Je l'ai presque amadoué pour travailler ! C'est lorsqu'il va se rendre compte que l'épreuve d'aujourd'hui est le cross que ma galère va commencer... Mais je n'y pensa pas et toujours le "big smile" sur ma face, je partis chercher la boîte de pansage à la sellerie. Je revins au boxe et posa la boîte, à son emplacement habituel. Je l'ouvris et pris l'étrille métallique. Je la passa sur les parties charnues du cheval tout en insistant bien pour enlever le plus de saletés possible (j'espérais toutes les enlever...). Même si on allait faire du cross, discipline très salissante, je voulais faire bonne impression dès le départ en ayant un cheval propre. C'est agréable pour les yeux mais aussi pour le cheval lui même. L'étrille passé, un coup de bouchon est tout de même nécessaire. Je le passa sur tout le corps d'Isaho, frottant énergiquement pour enlever la poussière. L'andalou frémit à ce que j'utilise cette brosse à la "barbare". Je n'y fit pas attention et continua à frotter, en insistant sur les jambes. A deux reprises, Isaho leva le membre que je brossais mais le reposa rapidement. Finalement, il finit par s'y habituer. Je brossa aussi l'extérieur des sabots. Le bouchon tout sale désormais, mais Isaho impeccable, je pris la brosse douce pour enlever les dernières poussières superficielles. La robe ébène de mon dadou prit un effet "tout doux". Je rangea la brosse et saisis le cure-pied. En cheval docile, l'andalou me donna ses quatre sabots facilement et je pris le temps de les curer. Il ne broncha que je mettes autant de temps à les curer, sûrement en train de somnoler un peu (ses sabots se faisaient petit à petit plus lourd, je dois l'admettre). J'allais devoir le réveiller lors de la détente. Le dernier sabot curer, je flatta l'encolure du cheval qui frémit, surpris par ce contact.

- Bah alors, tu t'endors?

Il renâcla. Je le caressa à nouveau et rangea le cure-pied. Je me frotta les mains, qui étaient assez poussiéreuses. Le cheval et mes mains impeccables, je partis de nouveau à la sellerie chercher l'hanarchement de l'andalou. Je revins au boxe, la selle, le tapis et l'amortisseur sur les bras, le filet sur l'épaule et les protections dans les mains. J'étais encombrée. J'essaya de poser tout ça proprement mais tout tombait par terre. Dès que je ramassais quelque chose, un autre truc tombait et ceci dans un cercle vicieux qui me semblait interminable... A la fin j'en ai eu marre et j'ai tout laissé par terre.

- Tant pis que tout ne soit pas si impeccable que ça... dis-je dans un soupir d'énervement.

Je ramassais les affaire une à une, en fonction d'équiper Isaho. Le tapis, puis l'amortisseur et enfin la selle que je sangla de quelques trous, le filet que j'enfila sur la tête du bel andalou. Et pour finir les protections. Pour le cross il y en a un paquet ! Je crois même m'être emmêlée... mais au final, cloches, guêtres et protèges-boulets étaient bien à leurs place. L'andalou, endormi, n'avait pas remarqué les protections alors que normalement il saurait immédiatement qu'on allait faire du cross ! Au moins, il ne m'avait pas fait chier pendant la préparation... Mais les emmerdes vont commencées bien assez vite. Après m'être équipée (soit bombe, protège et cravache), je guida Isaho hors du boxe en direction du lieu prévu pour la détente.

Une détente tout en douceur... ~ détente

La détente pour cette épreuve se fera dans le manège, la carrière étant utilisée pour le départ du cross. J'avais étudié le parcours avec Isaho que je menais par les rênes. J'en ai profité pour le faire marcher un peu et le réveiller, même si pour ce dernier point le résultat ne se voyait pas énormément. Je le tirais constamment pour l'emmener là où je voulais. Après avoir observer le parcours (qui me paraît assez complexe tout de même), je suis allée dans le manège.

Etant donné que je suis la première à passer, je n'étais pas surprise de me retrouver seule. J'allais pouvoir réveiller Isaho sans être gênée ! Mais il va falloir faire vite car les participants suivants vont bientôt arriver. Je guida l'andalou au milieu du manège pour le resangler et ajuster les étriers. Je pût mettre le pied à l'étrier et me hisser sur la selle. Je fis quelques derniers ajustements avant de talonner Isaho pour qu'il se mette au pas. Ma monture s’exécuta avec nonchalance.

- Allez coco, du nerf !

Je serra mes mollets et claqua la langue. Je sentis qu'Isaho eu plus d'impulsion mais le pas restait traînant. Mes mollets restèrent au contact et lorsque les claquements de langue ne firent plus rien, j'utilisa ma cravache en tapant un coup sur l'épaule. L'andalou releva immédiatement la tête, surpris, ne s'attendant pas à ce que je l'utilise, et avança plus vite.

- Voilà un très beau pas !

Je mena Isaho a faire quelques tours de manège avec quelques doublés, voltes et demi-voltes. Voyant qu'il réagissait très bien à mes demandes, je flatta son encolure. On va voir si il garde son impulsion au trot. Je serra mes mollets et claqua la langue. L'andalou passa au trot après avoir accélérer le pas. J'aurais voulu qu'il parte tout de suite... Ca montre bien que finalement, son mouvement en avant n'était pas là au pas ! Je repasse au pas et fit en sorte qu'il ai de l'impulsion avant de redemander un départ au trot. Isaho s'exécute, cette fois-ci comme je le voulais. On pourrait penser que je suis une perfectionniste... Je m'étonne aujourd'hui ! D'abord au réveil, me vantant d'être première au classement provisoire, la motivation pour gagner ce concours et enfin me voilà perfectionniste à la détente ! Je penses qu'Isaho l'a senti aussi, ce changement soudain de personnalité. Lui n'a pas changé : toujours le cheval flemmard mais intelligent et doué.

Je sors de cette réflexion cartésienne sur moi-même et me re-concentre sur la détente. Mes jambes restèrent au contact pour garder la bonne impulsion d'Isaho. Je fis quelques cercles en travaillant aussi l'incuravtion, des doublées et d'autres figures de changements de main. Petit à petit, je sentis l'andalou s'arrondir et se mettre en main. Super ! Je flatta son encolure, le félicitant. Ayant bien travailler au trot, je le fis repasser au pas. C'est à ce moment que je vis Klaam' entrer avec sa belle jument Equinoxe. Elle me demanda poliment si elle pouvait entrer. Mais quelle question, bien sûr que oui ! De toute façon, il n'y a nulle part d'autre où aller pour la détente... Je ne répondis pas ça, et lui dis tout simplement, avec un sourire :

- Oui bien sûr !

Je me dirigea vers la lettre C afin de ne pas gêner la nouvelle arrivée. Isaho était complètement distrait par ce nouveau couple. Il les observait, tête haute et oreilles pointées en avant. Il avait très envie de les rejoindre, sûrement pour aller jouer avec ses copains... Mais visiblement, Equinoxe et vraiment associable : elle ne dédaigna pas un regard à l'hongre noir. Il y a un avantage tout de même : au moins, je ne serais pas gênée par l'akhal ! Isaho compris qu'il n'avait aucune chance et je pût le reprendre en main.

Sur la piste au pas, je plaça mes aides pour un départ au galop à gauche. L'andalou partit à ma demande. Je fis quelques tours au galop, en équilibre, en veillant à garder mes jambes au contact et surtout, qu'Isaho ait de l'impulsion. Je repassa au trot, changea de main et redemanda un départ au galop à droite. Le cheval s'exécuta. Je suis vraiment fière de lui ! Je fis quelques tours avant de le faire repasser au pas.

Maintenant, on va un peu sauter ! Sur la piste intérieure, avant été installés une croix de 60cm, séparé de 5 foulées environ d'un vertical de 70cm. De l'autre côté, un petit oxer qui avoisine les 50/60cm environ. Des obstacles classiques, pas forcément très haut mais parfait pour détendre et se mettre en jambe ! Je fis un cercle au milieu du manège pour demander un départ au galop. Ensuite je rejoignis la piste intérieure et me dirigea vers la croix. Je serra mes jambes à l'abord de l'obstacle et Isaho le sauta. Parfait ! Mes jambes toujours au contact, je guida l'andalou droit sur le vertical. Il franchit l'obstacle sans réelle difficulté, mis à part le fait que le saut fût plus large que prévu... Néanmoins, je ne fût pas trop chamboulée. Je me dirigea vers l'oxer, en veillant à ce que l'andalou ne ralentisse pas dans le virage. Le saut fût parfait. Après quelques foulées de galop après la réception de l'oxer, je repassa au trot puis au pas. Je flatta l'encolure de ma monture qui renâcla. Une femme qui était à la porte du manège m'appela, me disant que c'était à mon tour.

- C'est à nous mon beau !

Je me dirigea vers la carrière, tandis qu'Anne et Broken rentrèrent dans le manège.

Il en faut peu pour être heureux ! ~ parcours

Je guide Isaho dans la carrière. Les juges étaient installés sur une estrade longeant la carrière. Il avaient des écrans d'ordinateurs sur leur table, pouvant repérer toute pénalité possible à chaque obstacle. Le parcours entier était sous leur yeux. Je me présente à eux :

- Ewa Jenkins et Isaho de la Luna.

Le chronomètre démarrera quand je sortirai de la carrière, pour m'élancer sur le parcours. En un tour, à peine, de carrière, je fis les trois allures. Isaho s'élança hors de la carrière, quittant le sable pour l'herbe et la boue. Etrangement, il n'avait pas hésité pour partir. Mais maintenant que la texture du terrain était différente... J'utilise mes jambes sans modération ! Je les gardes soigneusement au contact, les serrant au moindre ralentissement du cheval. Le premier obstacle est un double vertical. Il n'est pas bien haut mais ça reste le premier obstacle ! Et c'est celui-là dont je dois me méfier avec Isaho car au début du parcours, il fait son peureux hésitant mais à la fin il prend confiance et me termine le parcours à toute blingue ! Comme je m'y attendait, l'andalou ralentit fortement à l'abord de l'obstacle mais comme j'insistait avec mes jambes, il sauta le vertical, dans un saut très court. Je ne savais pas si il avait touché la barre car je me concentra immédiatement sur le suivant. Deux foulées, le saut, réception. Le saut était court mais moins que le précédant. Au moins c'est passé, il ne m'a pas fait de refus ! ♫ Il en faut peu pour être heureux, vraiment peu pour être heureux, il faut se satisfaire du nécessaire ! ♫ Cette chanson me vient à la tête immédiatement. Si je ne me concentrai pas autant sur l'impulsion d'Isaho, je l'aurai sûrement sifflotée ! Après une ligne droit assez longue, le second obstacle s'approche de nous. Il s'agit d'une stère, obstacle plus large que haut. Il ne faut donc pas ralentir pour le franchir, au contraire. Je serra mes jambes et claqua la langue, incitant ma monture à ne pas flancher. Je resta néanmoins méfiante car après une ligne droite comme ça, les chevaux ont du temps pour répondre à cette question : "Je saute ou pas?" enfin, je ne sais pas avec les autres chevaux mais avec l'andalou, c'est ça qu'il se passe ! Nous abordons l'obstacle à une vitesse régulière. Battue d'appel, propulsion, saut, réception, on repars au galop ! Miracle ! Je n'aurais jamais cru qu'il me ferait un si bon saut ! Pendant que je jubilais intérieurement, nous quittons la plaine pour rentrer dans la forêt. Isaho ralentit, les oreilles couchées en arrière, la tête relevée.

- Eh t'as peur des arbres ou quoi?

Il me fait rire ! Mais l'heure n'est pas à la rigolade. Je talonna mon cheval qui repris son attitude d'avant. Après un virage assez large, le troisième obstacle est en vue ! Et il s'agit... d'un terrible contre-bas ! La phobie d'Isaho ! J'exagère sûrement vous me direz. N'empêche, c'est une chute d'un mètre qu'on fera... C'est impressionnant pour nous deux. Le contre-bas approche. Je me prépare à le franchir quand Isaho remarqua de quoi il s'agissait. A peine deux foulées avant le saut, il ralentit brusquement, piaffa presque sur place mais se rendit compte qu'il était plus dangereux de faire un refus que de passer. Nous sautons en catastrophe le contre-bas, avec une réception maladroite. Cependant, on ne tomba pas, ni lui, ni moi. Il repris le galop à la "speedy gonzaless", apeuré par ce saut. Moi, j'avais perdu un étrier. Mais la priorité est de reprendre en main le fou furieux que je montais. Je repris mes rênes comme il faut (je les avais un peu perdues, il fallait l'avouer) et me redressa. Pour mon étrier tant pis, la haie à sauter est trop proche. Je sentais qu'Isaho allait dérober sur la droite mais immédiatement, je l'en empêcha en le poussant avec la jambe et la rêne droite. Etant sensible à ces aides-là, il aborda l'obstacle et le sauta. Bon le saut fut un peu de travers mais c'est pas un hunter style qu'on est en train de faire ! Quelques foulée après la réception, je récupéra mon étrier. Ouf, je ne me sentais pas capable de faire le parcours avec un étrier en moins ! De nouveau bien stable sur ma selle, je suis plus efficace pour contrôler ma monture. Le cinquième obstacle est un vertical. Rien de très exotique. Isaho le franchit aisément, et moi l'accompagnant le mieux que je pouvais afin de faire un saut propre (parce que les précédents n'avaient pas vraiment la classe). Nous sortons de la forêt. retrouvant la plaine, l'andalou accéléra tout content. Mais je le fis tourner vers l'oxer, en essayant de le ralentir. On allait très vite pour franchir l'obstacle mais on l'a passé, dans un saut cette fois-ci large. J'étais un peu secouée mais je n'avais rien perdue. Je fis tourner Isaho en direction de la forêt. Voyant qu'on allait de nouveau courir entre les arbres, l'andalou baissa sa tête fortement, tenant de m'arracher les rênes. Il veut faire le malin? Au lieu de tirer le plus longtemps, je tira d'un coup sec. Isaho releva tout de suite la tête, surpris. Même si il était chiant, il était relativement obéissant : il ne pousse pas la bagarre jusqu'à épuisement (sauf si il déteste son cavalier...hum). pour rentrer dans la forêt, on doit passer un tire-botte, obstacle original que je n'avais jamais sauté. Il s'agit d'une barrière surmonté de barres formant un V. L'obstacle était donc assez haut et aussi étroit. C'était de la précision qu'il fallait pour le passer. Je guida Isaho droit sur la zone la moins haute. Je serra mes jambes à l'abord de l'obstacle. L'andalou le sauta, très haut, plus haut qu'il ne le fallait ! N'ayant pas anticiper ça, la réception se fit brutale pour moi. Isaho continua de galoper, j'avais le visage dans ses crins ! Il donna un coup de tête vers le haut et je me remis en place sur la selle. Ouah !

- Merci mon beau !

Je flatta son encolure, contente de lui. Il suivait docilement le chemin menant à l'obstacle suivant, dans un galop actif. Je souris. Et ben voilà, je préfère ça ! Mais je ne resta pas sans rien faire. Je guida Isaho soigneusement vers l'obstacle numéro 8. Un vertical avec une haie. Un obstacle pas très haut, si bien que l'andalou et moi le franchissons sans aucune crainte. On fila ensuite droit vers la plaine. Un gué nous y attendait. En voyant cette mare d'eau, le cheval noir releva la tête et pointa ses oreilles en avant. J'a cru entendre une sorte de ronflement de plaisir venant de lui lorsque nous fûmes dans l'eau, qui arrivait à mi-hauteur de ses membres. Il galopait en relevant assez exagérément ses membres, faisant des gros ploufs à chaque foulées. Il mettait de l'eau partout ! Mais la petite baignade ne dura pas très longtemps. Pour sortir du gué, on devait franchir un "bateau". Ce sont ces décorations qui me mette sur mes garde car Isaho n'a pas trop l'habitude de ces obstacles farfelus. L'obstacle en lui-même, en parlant largeur et hauteur n'était pas très compliqué. Je savais qu'il observait l'obstacle attentivement : s'attendait-t'il à ce que le bateau bouge et lui saute dessus ? Même si je comprenais bien Isaho, je ne parle pas cheval et ne lit pas dans leur pensées. Je serra bien mes jambes et claqua ma langue, encourageant mon dadou à le franchir. Il le sauta, oreilles toujours pointées en avant. Etait-il content de la vague qu'il venait de provoquer en bondissant? J'avais sûrement une réponse à cette question... Après cet obstacle, nous décrivons un virage puis nous partons tout droit vers l'obstacle 11. Il s'agit d'un open ditch, un obstacle composé d'un rondin comme une barre d'appel et une grande haie. Un petit fossé sépare les deux. C'est l'obstacle le plus haut du parcours (à sauter pas à "tomber").

- Allez mon grand !

J'encourageai mon bel andalou à ne pas flancher. Je serra mes jambes quelques foulées avant le saut et m'était mise en suspension sur mes étriers avant. Battue d'appel, propulsion. Je me penche plus avant, accompagnant le bond. Planer, réception. Je me redresse pour accompagner la réception (et surtout pour ne pas plonger en avant !). Et on repars au galop. Tout de suite après, je fit décrire au cheval un virage assez serré qui nous mena à l'avant dernier obstacle. Un oxer pas très haut, que nous franchissons sans difficultés. Une assez bonne distance sépare cet oxer à l'obstacle final : j'essaya de faire accélérer Isaho mais il était à fond. Ce que je comprenais : ce parcours était long et éprouvant, autant pour lui que pour moi. Nous avions gardé la même allure pour aborder le 13ème obstacle : une haie biface. L'andalou la franchit, moi l'accompagnant. A la réception il repartit au galop. La fin est proche ! Il suffit de rentrer dans la carrière pour que le chrono s'arrête.

- Courage, on a terminé !

Voyant la fin lui aussi, Isaho accéléra, même si il était à bout de souffle. J'entendais sa respiration rythmer ses foulées. Mais nous franchissons l'arrivée, qui signe la fin du parcours.

Dans un monde vert ~ retour au boxe

Toujours en selle sur Isaho, je le mena vers les écuries de dressage. J'étais rênes longues, les pieds pendants sans étriers. J'étais totalement en confiance, zen. L'adrénaline est retombée. L'andalou lui, reprenait toujours son souffle. Arrivés devant l'entrée des écuries, je descendis de son dos et le guida vers son boxe. Le cheval rentré, je referma la porte derrière nous et me libéra de ma bombe et de mon protège-dos.

- Ouah, je me sens mieux sans !

Je secoua ma tête, faisant voler mes cheveux roux dans tout les sens. J'aime bien faire ça : la bombe "emprisonne" ma chevelure. Je souffle pour me débarrasser d'une mèche qui s'est placée devant mes yeux. Ensuite je désella Isaho, en commençant par lui enlever son filet. Je le mis sur mon épaule pour pouvoir prendre la selle et le tapis sans être gênée. N'ayant plus rien sur son dos, l'andalou s'ébroua de plaisir. On avait un point commun sur ça ! Je partis à la sellerie, ranger le matériel puis revins enlever les protections à ma monture. Elles étaient complètement crades ! Je les emmena à la douche pour les rincer avec le jet d'eau. Désormais propres, je les met à sécher sur le porte-selle du boxe de mon cheval. Arrive le moment fastidieux du pansage après un cross. Isaho était plein de boue partout, mais surtout au niveau du ventre et des membres.

- Pff... je ne penses même pas essayer avec les brosses. Allez hop ! A la douche directement !

Je mis un licol à Isaho et y attacha une longe. Je le sortis de son boxe et le mena à la douche. Je l'attacha à une ficelle et saisis je jet d'eau, que je régla pour obtenir une bonne pression. Je n'allais pas me contenter d'un simple filet d'eau ! Je dirigea le jet vers les sabots du cheval et monte progressivement vers les épaules et la croupe. L'andalou frémit et leva le sabot que j'arrosais.

- He, c'est pas moi qui a voulu m'éclabousser en passant dans un gué hein ! Et puis tu connais la douche alors alors de faire ta chochotte.

Il leva encore ses sabots mais s'arrêta ensuite, comprenant qu'il ne s'échapperait pas de la douche de cette façon. Je le doucha là où il avait de la boue. L'andalou n'ayant plus de marron sur sa robe noire, j'éteignit le jet et pris un couteau de chaleur pour enlever l'eau. Les surplus d'eau enlevés, je partis chercher un cure-pied pour lui curer les sabots. Je n'allait pas le remettre dans son boxe car j'ai l'intention de le sortir au pré après. Le cure-pied à la main, je lui cura les sabots. La douche avait fait partir la terre mais quelques cailloux étaient restés coincés. Je les enlevas donc. Le curage fini, je détacha Isaho et le mena au pré.
[...]
Je fis rentrer Isaho dans le pré et lui enleva son licol. Au lieu de partir comme un fou, il me regarda avec ses yeux brillant d'intelligence. Je savais très bien ce qu'il me demandait. Je le caressa à sa tête, et lui gratta aussi le garrot. Il ferma les yeux, détendu.

- Tu as bien travaillé mon doudou.

Je lui flatta l'encolure, pour lui dire qu'il pouvait partir. Il partit au pas rejoindre les quelques chevaux qu'il y avait au fond du pré plein d'herbe verte et fraîche par la rosée du matin. Je le regarda partir puis retourne aux écuries de dressage ranger le licol avant d'aller voir le parcours des autres participants.

Commentaire général :
Jolis résumés, des passages m'ont fait bien marrer ! Les actions sont bien décrites en général. Seulement, c'est en général. Dommage qu'il y ai un petit [...] dans le retour au box ! Surtout si en l'occurrence il fait zapper le pansage. Mais j'adore quand Ewa se met à changer le Livre de la Jungle ! Joli parcours en tout cas tu t'es surpassée pour la taille ! C'est un pavé ! Peut-être que le présent rendrait mieux ? Parce que j'avoue qu'à certains moment ça fait bizarre, puisque ta conjugaison n'est pas parfaite : "je me frotta les mains". Perso ça me choque mais bon ! Je m'en remettrait ! C'était bien quand même !

Influences des actions :
Bonus

Touché au garrot (+ Moral)
Douche (+ Soin)
Protections (+ Santé)
Reconnaissance (+ Santé)
Sortie après le parcours (+ Moral)

Malus

Discipline (- Moral)
Pas de pansage après le parcours (- Soins et Santé)

Notation : (N'a aucune influence sur la classement)

Moral + 15
Soin + 11
Confiance + 17
Santé + 18

Point Cavalier + 15
Cross+ 15

Classement (Pour ce concours, la note du résumé est de coefficient 3, et le nombre de points de compétence (sur la fiche du cheval AVANT notation) est de coeff. 0,7)
Note du Résumé : 17,5/20
Points de cross : 40
Calcul : (17,5x3) + (40x0,7) = 52,5 + 28 = 80,5
Total : 208,7 + 80,5 = 289,2
Classement provisoire : 1e/5 concurrents